Quarante-cinq (45) délits ayant trait à des atteintes à l’environnement ont été enregistrés en 2012 dans la wilaya d’El Tarf, contre 50 en 2011, a indiqué mercredi le directeur de l’environnement, Faouzi Taâmallah, estimant cette baisse « encore insuffisante ».
Ces infractions concernent l’atteinte aux ressources naturelles, le déversement d’huiles usagées et d’eaux usées dans des « zones jugées sensibles et fragiles », à l’instar des lacs, des aulnaies, des forêts et des plages, a précisé à l’APS ce responsable. La fragilité des écosystèmes, dans cette wilaya, requiert une « réelle prise de conscience et un surcroît d’efforts pour les préserver », selon M. Taâmallah qui a considéré que leur dégradation ou leur perte est « de nature à engendrer un grave déséquilibre écologique ». Le même responsable a cité, dans ce contexte, les industries potentiellement polluantes opérationnelles dans cette wilaya. Activant généralement dans l’agroalimentaire, ces dernières, à l’instar de certaines conserveries de tomates, rejettent leurs effluents dans des cours d’eau sans traitement préalable, a-t-il déploré.
Mettant, à ce propos, un accent particulier sur « la menace potentielle d’eutrophisation des eaux de surface et peut être même souterraines », M. Taâmallah a fait état de « sanctions » à l’encontre des contrevenants, coûtant, entre autres, la fermeture temporaire de huit (8) stations-services et des poursuites judiciaires à l’encontre d’une quarantaine de personnes qui ont écopé de condamnations allant de la prison ferme ou avec sursis à de fortes amendes. Des amendes, a-t-il souligné, qui ont atteint, en 2012, les 5,80 millions de dinars au moment où la taxe sur les activités polluantes a engendré une recette fiscale de 8,70 millions de dinars.
APS – 20/03/2013