Annoncée en novembre 2012, par le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’environnement et de la ville (MATEV), Amara Benyounes, la fermeture progressive de la décharge d’Ouled Fayet a été officiellement lancée le 17 mars 2013. Le projet de fermeture, qui remonte à 2008, a connu plusieurs rebondissements avant d’être finalement lancé cinq ans plus tard.

Présentés comme la « solution » idéale de gestion des déchets ménagers « conforme aux normes internationales », les Centres d’enfouissements techniques (CET) sont adoptés en Algérie pour éradiquer les milliers de décharges sauvages qui pullulent sur l’ensemble du territoire national. Le premier projet de CET est celui installé, au début des années 2000, à Ouled Fayet (wilaya d’Alger). Très critiqué par les riverains, qui ne voulaient pas d’une décharge à proximité, le CET a quand même été ouvert pour réduire les quantités de déchets (au moins celle des 19 communes d’Alger Ouest) qui étaient acheminées vers la véritable décharge sauvage de Oued Smar créée depuis les années 70. En 2007, un arrêt du Conseil d’Etat ordonnait la fermeture du CET. La décision u biogaz et traitement biologique du lixiviat
Un 3e AO a été publié en novembre 2012 cette fois pour le « Suivi et contrôle des Travaux de fermeture du Centre d’Enfouissement Technique (CET) d’Ouled Fayet », avant d’être annulé le 12 novembre, puis relancé le 13 du même mois, pour qu’enfin le marché soit attribué le 13 février 2013. Le montant du projet, annoncé par le MATEV, M. Amara Benyounes, qui est de 1,9 milliard de dinars, devrait, faute de précision, concerner aussi bien les travaux de fermeture, ainsi que le suivi et contrôle. Concrètement, les travaux de fermeture du CET Ouled Fayet, qui seront menés par Amenhyd-Impulsa, se dérouleront en deux phases pour une durée globale de 20 mois. La première phase, sur laquelle devra intervenir la société espagnole Impulsa, consiste à décontaminer et sécuriser la décharge. La sécurisation consiste à pomper et brûler le biogaz (gaz de fermentation, formé essentiellement de méthane – CH4 – et de dioxyde de carbone – CO2). Pour brûler ce biogaz, deux torchères seront installées à cet effet. Dans la partie décontamination, il s’agit d’un traitement combiné (biologique et osmose inverse) du lixiviat (appelé également percolat – jus des décharges). Le lixiviat traité et débarrassé des éléments contaminateurs de l’eau et des sols, transformé en eau brute, sera déversé dana été prise en 2008 et une étude du projet de « Fermeture et Réhabilitation de la décharge de Ouled Fayet » avait été confiée à la société LibanConsult AGM. Les caractéristiques du projet, telles que décrites sur le site Web de la société, portent sur « le captage et pompage des lixiviats (160m3/j) » et « captage et incinération de biogaz (capacité: 3,000 Nm³/h) ».
Le dossier n’a cependant pas arrêté de connaître des rebondissements avant d’arriver à la décision finale et l’attribution du marché de la fermeture du CET Ouled Fayet. Il y eut d’abord, entre 2009 et 2010, des travaux de mise à niveau de casiers (4 et 5) menés par l’entreprise publique Amenhyd. Puis, en juin 2011, un appel d’offres national et international avait été lancé pour la « Réalisation des travaux de fermeture du centre d’enfouissement technique (CET) d’Ouled Fayet » lancé par la direction de l’environnement de la wilaya d’Alger, avant d’être reporté quatre mois plus tard, puis annulé en janvier 2012. Un second appel d’offre (AO) a été lancé en juillet 2012 qui a abouti le 11 octobre de la même année à un avis d’attribution du projet de « Réalisation des travaux de fermeture du centre d’enfouissement technique (CET) d’Ouled Fayet » en faveur du groupement algéro-espagnol, Amenhyd-Impulsa.
Récupération ds l’oued. La seule question qui reste à éclaircir, c’est la destination des concentrats d’osmose qui nécessitent un traitement particulier, souvent en externe.